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30 novembre -0001

Le coin des Régions

Arc Lémanique

Le 25 mai, Aurore Bui (Toulon 1996) a organisé une visite du CERN grâce à l'aide de Jean-Pierre Vanuxem (Lille 1966), ancien ingénieur au CERN

"La visite du CERN, programmée par notre groupe dès décembre 2017, n’a pu finalement avoir lieu que 6 mois plus tard, le Service des Visites du CERN étant complet jusqu’à l’automne 2018, excepté cette date providentielle. Le nombre de visiteurs du CERN ne cesse en effet d’augmenter, avec 160'000 visiteurs en 2017.

Nous étions finalement 20 personnes à faire la visite du CERN ce 25 mai 2018, toutes de France ou de Suisse, dont 15 ingénieurs  ISEN et 5 invités, rassemblés à l’Accueil dès 10 heures.  Les ingénieurs ISEN provenaient de l’une de nos 3 écoles : de Lille pour la majorité, mais aussi de Brest et Toulon. Le plus âgé d’entre nous était de la promotion 1960, et le plus jeune de la promotion 2015.

Après une introduction sur l’historique du CERN et sur la physique des particules, les participants ont pu voir un film documentaire sur le CERN, ses accélérateurs dont le fameux LHC, et les expériences de physique qui s’y déroulent actuellement. Deux choses sont à retenir de cette première partie. Tout d’abord, le CERN, qui désignait à l’origine (dans les années 1950) le ‘Centre Européen pour la Recherche Nucléaire’, bien que son sigle soit resté (statut d’Organisation Internationale oblige !),  est aujourd’hui devenu en fait le tout premier ‘Laboratoire Mondial de Physique des Particules’. La deuxième chose à retenir est que, si la recherche fondamentale reste l’objectif principal du CERN ayant amené à de nombreuses découvertes dont les ‘bosons intermédiaires (W+,W- et Z0)’ par l’expérience UA1 dans les années 1980, et plus récemment le ‘boson de Higgs’ dans les années 2010 par les expériences ATLAS et CMS, des applications pratiques importantes ont également pu voir le jour comme le traitement du cancer à l’aide d’un faisceau de protons et l’invention du World Wide Web, dont le monde entier peut bénéficier aujourd’hui. En plus des grandes avancées dans la physique fondamentale ayant valu à plusieurs de ses physiciens le prix Nobel, le CERN possède à son actif nombre de records mondiaux en technologie de pointe, notamment dans les techniques du vide (le vide dans les accélérateurs du CERN est plus poussé que le vide intersidéral !), de la supraconductivité (aimants du LHC) et de la cryogénie (3 degrés K, soit -2700C sur une longueur de 27 km pour le LHC), ainsi que dans l’électronique et l’informatique.

Nous avons ensuite pris l’autocar spécialement affrété par le CERN  pour commencer la visite proprement dite sur 2 sites importants : le site de l’expérience ALICE (= A Large Ion Collider Experiment) au point 2 du LHC,  puis le bâtiment SM18 où se sont faits les derniers tests des aimants supraconducteurs du LHC juste avant d’être descendus dans le tunnel à 100m sous terre, et où se trouvent encore des exemplaires bien visibles de tels aimants (dipôles et quadripôles) et de cavités accélératrices.

Nos guides étaient tous deux des chercheurs expérimentateurs dans une expérience LHC, et en même temps des professeurs de physique dans leur université respective (Italie et Grèce), alliant ainsi le savoir-faire et le faire-savoir. Ils ont su nous transmettre une partie de leur enthousiasme pour la recherche fondamentale et de leur satisfaction de pouvoir participer à un grand projet LHC.

Un seul regret a pourtant été exprimé par certains participants après la visite : pour des raisons de sécurité (les radiations !), le LHC étant en fonctionnement, nous n’avons pas pu descendre à 100 m sous terre dans le tunnel de 27 km de long  et voir l’accélérateur LHC et l’une des 4 ‘méga-expériences’ qu’il fournit en protons et en ions lourds 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. 

 
 Nous avons cependant eu droit à une descente en ascenseur, mais seulement en réalité virtuelle, une expérience ‘bluffante’ pour beaucoup d’entre nous, et un dernier clin d’œil avant notre retour à l’Accueil en autocar sur le coup de 13 heures.

Après un repas pris en commun au restaurant ‘Smash’ d’un centre sportif voisin, certains d’entre nous ont dû prendre  le chemin du retour, des idées nouvelles plein la tête. D’autres encore pourvus d’énergie résiduelle sont allés visiter l’un des deux ‘Musées’ du CERN que sont le Microcosme et le Globe de la Science et de l’Innovation.

Dès la fin de l’année 2018, un grand arrêt de l’accélérateur LHC pendant une année et demie est prévu afin d’améliorer considérablement ses performances en termes d’énergie, d’intensité et de luminosité, gages de futures découvertes et d’avancées importantes dans la connaissance de la matière.  L’année 2019 et la première moitié de 2020 seront donc propices à une éventuelle prochaine visite, car on pourra alors voir l’accélérateur et l’une des quatre expériences LHC  ‘en mode réel’, et pas seulement au travers d’images et de réalité virtuelle.

En savoir +

Jean-Pierre Vanuxem (Lille 1966), retraité du CERN

Ile de France

After ISEN du 15 mai 2018 au Bar des Halles Paris

57 Ingénieurs ISEN de promotions de plusieurs générations étaient là et ont beaucoup apprécié les retrouvailles et la soirée !!! Certes les plus jeunes étaient les plus nombreux (25 de 2017 ainsi que des élèves ISEN en stage à Paris ).

Le cadre était bien choisi, puisque nous avions un terrain de tennis de table et un terrain de pétanque…Un bon entrainement avant l’été qui a ravi les jeunes et les moins jeunes…  

Merci à Camille Rizzolio (Lille 2017) et Edouard Gillard (Lille 2017) pour leur précieuse contribution à l’organisation de cette agréable soirée.

Cet événement est donc à renouveler !

N’hésitez pas à nous faire de suggestions pour de futurs « After ISEN » qui pourraient rassembler toutes les générations.

Norma Loeffel (Lille 1978), Animatrice IDF

Occitanie

A l'invitation de Benoît Couturier (Lille 1988), une dizaine de toulousains fidèles se sont réunis le 28 mai au café/restaurant des Arts, pour un sympathique pot suivi d'un dîner dans le cadre agréable de ce restaurant près des quais de la Garonne.