"L’ensemble de l’école s’est adapté à cette situation exceptionnelle"

Bertrand Dubus est Chercheur au CNRS et Responsable de l'équipe Acoustique à l'ISEN Lille. Il nous partage ses impressions à propos de l'organisation mise en place au sein de l'école afin de faire face à la période de confinement.

"Un petit retour en arrière sur les évènements qui se sont succédé ces dernières semaines au sein de l’ISEN-Lille (et d’Yncréa Hauts-de-France) montre combien la transition a été rapide. Il y avait eu quelques signes avant-coureurs : alors que la taille des rassemblements autorisés se réduisait comme peau de chagrin, l’école annonçait début mars l’annulation de sa journée portes ouvertes et préparait un plan de continuité des activités en cas de fermeture (formation, recherche, actions administratives, protection des installations…). Dix jours plus tard, les étudiants étaient informés qu’ils ne pouvaient plus accéder aux bâtiments et que les enseignements auraient dorénavant lieu à distance quand cela était possible.

La semaine suivante fut une période d’apprentissage de nouveaux outils pour gérer cours interactifs, projets, réunions, évaluations à distance. L’éloignement a curieusement multiplié les temps d’interaction entre collègues pour se transmettre les bonnes pratiques, s’informer sur les différentes initiatives, s’assurer que tout le monde allait bien. Lors de certaines réunions, le plaisir de se retrouver par écran interposé est palpable. Peu à peu, un nouveau rythme de travail s’est installé alternant temps longs en isolement, favorables à la réflexion, et moments plus intenses d’échanges à distance dans le cadre de cours ou de réunions.

Je suis impressionné par la facilité apparente avec laquelle l’ensemble de l’école s’est adapté à cette situation exceptionnelle. Même si les étudiants affirment en très grande majorité préférer les cours en présentiel, près des trois quart d’entre eux estiment que ce rythme de travail leur convient parfaitement. Concernant les enseignants-chercheurs, je ne serais pas étonné qu’ils soient beaucoup plus nombreux à souhaiter effectuer une partie de leur activité en télé-travail quand cette parenthèse se refermera."

Bertrand Dubus (Lille 1984)